Ce numéro du Journal présente quatre revues régulières et le deuxième lot de contributions à notre (en cours) Symposium du centenaire de l’Académie de La Haye.
Deux des études se concentrent sur des aspects du droit international de l’environnement au sens large. Dans leur critique enrichissante de l’ouvrage de Gabrielle Hecht Gouvernance résiduelle : comment l’Afrique du Sud prédit l’avenir planétaire, Champ de Tracy Lynn et Michael Hennessy Picard nous mettent en évidence les problèmes majeurs résultant du gaspillage de l’extraction de l’or et de l’uranium. Le travail de Hecht considère cela comme un problème de gouvernance résiduelle ; comme le notent les critiques, il « n’offre pas de solutions faciles mais reste plutôt sur les décombres du capitalisme racial ». Jelena BaumlerL’examen de se concentre sur un sujet qui est entré dans le courant dominant du droit international, les litiges liés au changement climatique. Elle est impressionnée par la « carte mondiale des litiges liés au changement climatique » présentée dans Litiges liés au changement climatique : perspectives mondiales (édité par Ivano Alogna, Christine Bakker et Jean-Pierre Gauci), mais estime que le livre aurait pu offrir davantage « de conseils sur les facteurs qui expliquent l’échec ou le succès des litiges liés au changement climatique » dans ses contextes très divers.
Deux autres revues abordent des sujets classiques du droit international général. Daniel Muller n’est pas tout à fait convaincu que le « plaidoyer vigoureux en faveur des revendications des actionnaires » de Lukas Vanhonnaeker obtiendra un succès dans les débats actuels sur la réforme de la CNUDCI. Mais il « applaudit » cet effort et considère que Vannhonnaeker Réclamations des actionnaires pour perte de réflexion dans le droit international des investissements être une « contribution précieuse à la controverse en cours ». Enfin, Imogen Saunders Principes généraux comme source du droit international : article 38(1)(c) du Statut de la Cour internationale de Justice est examiné par Diego Mejía-Lemosqui s’engage sérieusement dans les idées « précieuses » de Saunders, qui « frappent »[] un équilibre entre la perspective positiviste apparemment inclusive qui sous-tend la monographie et les perspectives jurisprudentielles concurrentes, en particulier les approches critiques du droit international ».
Au-delà des revues régulières, nous poursuivons dans ce numéro notre colloque en réfléchissant sur un siècle de recherche à l’Académie de droit international de La Haye. Notre deuxième série de réflexions se concentre sur l’entre-deux-guerres de l’Académie : quatre articles mettent en lumière des éléments de la « mosaïque de La Haye » que notre symposium – comme indiqué dans nos commentaires d’ouverture – cherche à décrire. Moritz Koenig et Arthur Simonian Le point culminant turc et les perspectives russes, respectivement (vus à travers le prisme des cours dispensés par Boris Mirkine-Guetzévitch et Ahmed Reşid). Karin van Leeuwen se souvient de l’Académie comme d’un espace de rencontre, où les avocats néerlandais ont été exposés à la pensée de Georges Scelle (avec des effets durables). Diane Marie Amann retrace les traces d’Aline Chalufour, une « Femme de Nuremberg » dont les « brillantes réalisations d’après-guerre » seront saluées, et très progressivement, reconnues – et dont l’expérience à l’Académie « sert » [s] la lumière sur la manière dont les femmes se sont comportées de manière plus générale au sein et en marge du droit international pendant l’entre-deux-guerres de l’Académie. Le colloque se poursuivra dans les prochains numéros.

