Voilà un tout nouvel éditorial qui va étendre notre revue de presse sur « la justice ».
Le titre séduisant (Catastrophe ferroviaire de Brétigny : un hommage particulier en attendant le jugement du tribunal) parle de lui-même.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», le journaliste est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres posts qu’il a publiés sur internet.
La crédibilité est donc impérieuse concernant cet article.
La date d’édition est 2022-07-12 14:39:00.
Publié le
Se souvenir neuf ans jour pour jour après le drame. Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports était à Brétigny-sur-Orge (Essonne) ce mardi 12 juillet 2022 pour assister à la cérémonie commémorative à la mémoire des victimes de l’accident ferroviaire provoqué par le déraillement du train Corail Intercités Paris-Limoges engendrant le décès de 7 personnes et occasionnant des blessures pour 479 autres.
Une cérémonie qui a lieu moins d’un mois après la fin du procès
Une cérémonie qui a lieu moins d’un mois après la fin du procès de la catastrophe, le 17 juin dernier. À l’issue de 3 mois d’audiences au tribunal judiciaire d’Évry, le parquet a requis la peine maximale contre la SNCF, soit 450 000 euros d’amende pour homicides involontaires et blessures involontaires.
Toutefois, les familles de victimes doivent attendre le 26 octobre prochain, date à laquelle le jugement sera rendu. La cérémonie, organisée sur le parvis de la gare, a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes
« Nous apprécions votre venue. D’autres avant vous ont fait défaut », a lancé Thierry Gomès, le président de l’association d’Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny-sur-Orge au ministre après avoir rappelé le caractère « effroyable, dramatique et injuste » de l’accident et rappelé l’identité des victimes décédées.
« Le procès qui a utilement libéré la parole »
Soulignant « le besoin de comprendre » animant les victimes au cours des huit semaines de procès, l’homme qui a perdu ses deux parents dans la catastrophe, a néanmoins regretté « les débats techniques et les expertises incompréhensibles » durant les audiences.
Pour Nicolas Méary, le maire de Brétigny-sur-Orge, le procès « a utilement libéré la parole, permettant à chacun d’être entendu ».
Partageant le sentiment de l’édile brétignolais, François Durovray, le président du conseil départemental estime que « si elle n’efface rien, la justice doit permettre de mettre un peu de baume sur les blessures et le chagrin des victimes ».
« Cette catastrophe ne doit pas se reproduire »
« Quelle que soit la décision de la justice, il y aura un avant et un après procès », résume Marie-Claude Desjeux, présidente de la Fédération Nationale des Victimes d’Attentats et d’Accidents Collectifs.
« Cette catastrophe nous oblige. Elle ne doit pas se reproduire », a assuré Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France. Cela ne doit pas être un vœu pieu mais doit se matérialiser par des actes ».
« On ne peut pas faire de la maintenance de routine, nous allons mettre le paquet sur le réseau francilien mais pour cela, nous avons besoin que l’État investissent énormément, qu’ils surinvestissent pour rattraper 30 ans de sous-investissement », a-t-elle ajouté.
Le ministre s’engage à « tirer les leçons » de la catastrophe
« Je voulais et je devais être là », a souligné Clément Beaune, dernier à avoir pris la parole. Se gardant de commenter le procès, le nouveau ministre délégué en charge des Transports a pris l’engagement de « tirer les leçons » de la catastrophe.
« De tout drame doit naître une volonté collective d’action… nous devons prendre soin de notre réseau ferroviaire comme on le ferait pour un trésor en l’entretenant en le régénérant et en le modernisant ».
À l’issue de la cérémonie, des gerbes de fleurs ont été déposées par les élus et le ministre. Les familles des victimes ont quant à elle pu déposer une rose blanche et se recueillir.
Une catastrophe qui a marqué le département
Il est 17 h 11, le 12 juillet lorsque que le train no3657 qui doit relier la gare de Paris Austerlitz à celle de Limoges-Bénédictins, s’apprête à traverser la gare de Brétigny sur la voie n°1, lorsqu’une partie des 385 voyageurs à bord constate un choc lors du franchissement d’une traversée de jonction entre deux voies.
Alors qu’il roule à près de 140 km/h, le train déraille et se sépare en deux parties. Le conducteur actionne alors le freinage d’urgence et la locomotive ainsi que les premières voitures continuent de rouler sur la voie n°1 lors sur une distance de 400 mètres jusqu’à l’arrêt total.
La voiture 4 se couche sur son flanc droit. La voiture 5 se couche sur la droite également le long du quai de la voie n°2, alors que la voiture 6 se retrouve en travers sur la voie n°3.
Quelques minutes après l’accident, le plan Orsec-nombreuses victimes est déclenché et d’importants moyens de secours sont dépêchés sur place, notamment 300 sapeurs-pompiers, huit hélicoptères de la sécurité civile et 20 équipes du SMUR.
Le bilan est lourd. Outre les centaines de blessés pris en charge par les secours, sept personnes ont perdu la vie. Parmi elles, quatre ont été fauchées sur le quai de la ligne C du RER : deux jeunes hommes de 19 et 23 ans, originaires d’Étampes ainsi qu’un couple d’octogénaires habitant à Brétigny-sur-Orge.
Les trois autres voyageurs tués étaient eux à bord du train : une jeune femme de 27 ans, un sexagénaire du Limousin et une femme de 66 ans hospitalisée à l’issue du drame avant de succomber à ses blessures.
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